[Musique] Si je perds la mémoire

chanteuse Zaz

Entrée dans la très grande vieillesse, perte de mémoire, relations avec ses enfants… tout est dit, et avec subtilité, dans le texte de la jeune chanteuse Zaz « Si je perds ». Une chanson extraite de l’album « Recto Verso » paru en mai 2013.

Ecouter la chanson « Si je perds la mémoire » (lien Youtube)

Lire les paroles

Je me sens brocante, je suis la méchante
Si mes enfants m’invitent, je fais la pas contente
Et quand ils me visitent, je suis la transparente
Je me sens pâlotte, je me sanglote
Mes enfants me nettoient, des inconnus me sortent.
A croire quand je me vois que je suis déjà morte

Si je perds la mémoire, faudrait pas s’inquiéter
C’est que ma vie est au soir, d’une triste journée
Si je perds la raison, faudrait pas s’en vouloir
Si c’est plus ma maison, laissez-moi dans le couloir
Si je perds les pédales, et si ça vous inquiète
Si ça vous fait trop mal, je ne sais plus qui vous êtes
Et si je perds la boule, n’ayez pas trop pitié
Ma tête est une foule, de visages oubliés

Je me sens friperie, je me fais momie
Mes enfants me déplacent comme un vieux manuscrit
Et j’ai les feuilles qui cassent, et je suis mal écrit
Je me sens bizarre, je me vis trop tard
Si je repense aux instants où j’ai fait sans le savoir
La course avec le temps, sans me dire au revoir

Si je perds la mémoire, faudrait pas s’inquiéter
C’est que ma vie est au soir, d’une triste journée
Si je perds la raison, faudrait pas s’en vouloir
Si c’est plus ma maison, laissez-moi dans le couloir
Si je perds les pédales, et si ça vous inquiète
Si ça vous fait trop mal, je ne sais plus qui vous êtes
Et si je perds la boule, n’ayez pas trop pitié
Ma tête est une foule, de visages oubliés

Si je perds la mémoire, faudrait pas s’inquiéter
C’est que ma vie est au soir, d’une triste journée
Si je perds la raison, faudrait pas s’en vouloir
Si c’est plus ma maison, laissez-moi dans le couloir
Si je perds les pédales, et si ça vous inquiète
Si ça vous fait trop mal, je ne sais plus qui vous êtes
Et si je perds la tête, n’ayez pas trop pitié
Bientôt je serai bête, et vous aurez oublié

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