L’éthique en période de crise sanitaire

Comment concilier le respect de l’autonomie des personnes et la gestion d’urgence d’une crise sanitaire ? C’est le fil conducteur du cycle « Ethique en période de crise sanitaire » qu’a initié la Mutualité Française Pays de la Loire, en partenariat avec l’Espace de réflexion éthique régional.

WebMatinale#1 - Autonomie et numérique

La gestion de la pandémie de la Covid19 a mis au jour le dilemme entre liberté et sécurité sanitaire. La promotion des technologies numériques dans la maîtrise du risque a suscité controverses et parfois oppositions. L’urgence sanitaire justifie-t-elle l’avènement d’un « new deal numérique » ?  L’autonomie des personnes peut-elle être remise en question face aux risques pour la santé des populations ?

C’est autour de ces interrogations qu’ont pu échanger Miguel JEAN, praticien hospitalier au CHU de Nantes, directeur de l’Espace de réflexion éthique des Pays de la Loire et Benoît PIEDALLU, ingénieur en développement logiciel et membre de La Quadrature du Net.

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WebMatinale#2 - Autonomie et Approche populationnellle

Dans un contexte de crise sanitaire, la question des spécificités populationnelles interroge la notion de dignité des personnes fragiles. Comment les messages institutionnels pointant les responsabilités individuelles ont été reçus par les personnes en situation de vulnérabilité sociale, de handicap ou par les personnes âgées dépendantes ? Comment les mesures de confinement ont été appréhendées ? Et face aux pouvoirs publics, quels rôles ont joué les professionnels des secteurs médico-sociaux, les associations et représentants d’usagers ?

Autant d’interrogations que cette WebMatinale a permis de porter au débat en présence de Marie-Sophie DESAULLE, présidente de la FEHAP et ancienne directrice générale de l’ARS Pays de la Loire et Aurélien DUTIER, philosophe et chargé de mission à l’Espace de réflexion éthique régional.

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WebMatinale#3 - Autonomie et Fin de vie

En période de pandémie, le droit à choisir librement sa fin de vie serait-il compromis par l’état d’urgence sanitaire ? Le pouvoir de maîtriser sa fin de vie doit-il être sacrifié au profit de la sécurité collective ? Comment sont arbitrés les critères de prise en charge des patients en fin de vie face à l’urgence sanitaire ? Cette urgence n’est-elle pas aussi sociétale dans l’acceptation du droit à mourir dans la dignité ?

Autant de questions sensibles qui ont été soumises à nos deux intervenants : Régis AUBRY, docteur en médecine, praticien hospitalier, chef de service du département Douleur et Soins palliatifs au CHU de Besançon, membre du Comité Consultatif National d’Ethique et Eric CHENUT, vice-président du groupe MGEN, administrateur de la Mutualité Française, en charge l’animation de l’Espace Ethique de la Mutualité Française.

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WebMatinale #4 - Autonomie et Démocratie

Cantonnés à des injonctions autoritaires et parfois infantilisantes, les citoyens n’ont à aucun moment été associés aux prises de décision relatives aux mesures sanitaires. Pas plus, d’ailleurs, que leurs représentants au sein des instances de santé.

Pourquoi la démocratie en santé a-t-elle fait tant défaut en cette période de crise sanitaire ? Quelles leçons en tirer pour construire à l’avenir un comportement collectif plus vertueux et respectueux de l’Etat de droit ? Et si « démocratie participative » et « santé publique » pouvaient au contraire s’enrichir mutuellement ?

C’est autour de ces questions qu’ont pu échanger François BAUDIER, médecin, spécialisé en santé publique et en nutrition, président de la FNES (Fédération Nationale d’Education et de Promotion de la Santé) et Denis LEGUAY, psychiatre, praticien hospitalier, président de la CRSA (Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie) et de l’Observatoire Régional de la Santé des Pays de la Loire.

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Webmatinale #5 : Sacrifions-nous les Jeunes pour sauver les Vieux ?

Fermetures des universités, des lieux culturels et de sociabilité, arrêt des « petits boulots », couvre-feu, confinement… Dans l’opinion, l’idée est forte d’une jeunesse sacrifiée pour protéger les plus âgés !

La crise sanitaire serait-elle en train de menacer la cohésion sociale, les solidarités inter-générationnelles et le vivre ensemble ? Comment répondre aux difficultés financières et psychologiques des jeunes, tout en respectant le droit des personnes les plus âgées à continuer de vivre sans la contrainte de l’isolement ?

C’est ce dilemme entre considérations sanitaires et sociétales que cette Webmatinale s’est proposée de mettre au débat avec Claudine ATTIAS-DONFUT , sociologue, spécialiste des relations entre générations et directrice de recherche honoraire à la Caisse nationale d’assurance vieillesse et Miguel JEAN, praticien hospitalier au CHU de Nantes et directeur de l’espace de réflexion éthique des Pays de la Loire.

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Débat "Covid 19 : comment en sortir par le haut ?"

Face à une situation jusque-là inédite, c’est avant tout l’urgence sanitaire qui a présidé à la prise de décision politique pour gérer la crise du Covid-19.
Les mesures drastiques imposées ont pu placer la sécurité sanitaire au-dessus de tout : au-dessus du lien social, du lien familial, du respect de l’autonomie des personnes et des préoccupations d’ordre éthique.

  • Comment, dans leurs lieux de vie, les personnes ont-elles vécu ces mesures ?
  • Comment, dans leurs fonctions, les professionnels sont-ils parvenus à une juste prise en compte des situations ?
  • En bref, comment les décisions pensées à un niveau gouvernemental ont pu passer l’épreuve des réalités du terrain ?

Réunis autour d’Eric Chenut, président de la Fédération nationale de la Mutualité Française et de Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’Agence régionale de santé Pays de la Loire, des professionnels du champ sanitaire, médico-social et éducatif ainsi qu’à des acteurs des politiques publiques ont pu témoigner de leurs expériences pendant la crise sanitaire.

Quelques idées fortes ont fait consensus :

  • sortir d’une gestion paternaliste qui suscite la défiance
  • trouver un équilibre entre une certaine verticalité qui pose un cadre et protège et une horizontalité qui associe toutes les parties prenantes au plus près des spécificités territoriales
  • diffuser la culture de santé publique et agir davantage sur les déterminants sociaux de santé
  • s’engager vers une meilleure reconnaissance de l’utilité sociale des métiers qui étaient en première ligne lors de la crise
  • remettre l’humain au cœur des pratiques de management dans les métiers du soin

[Interview croisé entre Eric Chenut et Jean-Jacques Coiplet]

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