Le chocolat : le cuisiner, un plaisir ; le déguster, un régal ; l’équilibrer, des astuces !

Dix gastronomes en herbe ont participé à l’atelier « Je cuisine du chocolat » proposé par la Mutualité, le 25 mars à La Roche-sur-Yon, dans le cadre d’un cycle complet «Alimentation, équilibre, plaisir ». Objectif de la séance : cuisiner du chocolat en apprenant les astuces pour maintenir un équilibre alimentaire « malgré tout ».

A 14h tapantes, elles étaient toutes là. Tablier rouge de la Mutualité autour du cou, les participantes de l’atelier « Je cuisine du chocolat » étaient prêtes à se frotter à la question du jour : comment peut-on s’offrir, de temps en temps, des mets au chocolat sans pour autant mettre à mal son équilibre alimentaire ? Un programme proposé par la Mutualité Française Pays de la Loire en partenariat avec le Clic’Entour’âge et l’agglomération de la Roche-sur-Yon. Pour guider nos cuisinières tout au long de la séance, la Mutualité a fait appel à Audrey Lebreton, diététicienne, que les participantes retrouveront au cours des deux autres séances qui suivront en avril et juin « Je cuisine végétarien » et « Je cuisine pour protéger mon cœur ».

Le  programme du jour est alléchant 

En cuisine

Les cuisinières vont concocter un café gourmand comprenant, en petites quantités, des Tim’s chocolat, des mini-choux au chocolat, une mousse chocolat blanc et des cakes légers au chocolat. En cuisine, Audrey agrémente ses conseils culinaires d’astuces santé, comme par exemple remplacer la confiture de la recette des Tim’s par de la compote, opter pour du fromage blanc à 0% à la place de la matière grasse des cakes, ou encore augmenter les quantités de poire dans la recette des cakes pour alléger la pâte.  Après une heure en cuisine, place à la dégustation. « Nous proposons aux participantes de partager leur préparation. Ce temps d’échange permet à la diététicienne d’aborder de manière conviviale  les principes pour rééquilibrer son alimentation après s’être offert un café gourmand comme celui-ci » précise Claire Chevreux, responsable Prévention Promotion Santé à la Mutualité Française Pays de la Loire.

Alors comment garder un équilibre alimentaire après un tel en-cas ?

Apports théoriques sur la nutrition

« Ce rééquilibre alimentaire pourra se faire dès le dîner pour celles d’entre vous qui le pourront ou dans les jours qui suivent » rassure Audrey. En effet, quand on parle d’équilibrer son alimentation, on se base sur les repas pris dans la journée ou les jours qui suivent. Une précision précieuse qui d’emblée permet d’envisager les choses plus sereinement. Donc au dîner, ou pour les repas à venir, moins de féculents ou de produits céréaliers puisque le café gourmand comprenait de la farine, pas de surplus sucré ni de graisse si possible, puisque le chocolat en a apporté. L’exemple du repas de « rééquilibrage » : une soupe sans pommes de terre (la courgette peut se substituer aisément à la pomme de terre et apporter la même onctuosité) suivie d’une salade composée assaisonnée à l’huile d’olive ou de colza et contenant jambon ou thon et tomate, avant de finir par un dessert compote/fromage blanc.

Faire rimer Alimentation, Equilibre et Plaisir

La fin de séance permet ensuite de faire quelques piqûres de rappels  sur  l’équilibre alimentaire. Quels sont les principaux groupes d’aliments ? Lesquels sont à privilégier ? En fonction de quel âge ?… Ces notions ont été abordées au cours du cycle qui a précédé cet atelier chocolat et que la plupart de nos cuisinières ont suivi.  Le cycle proposait une sensibilisation à l’importance de l’équilibre alimentaire et de l’activité physique, histoire de partir sur de bonnes bases avant de se mettre aux fourneaux. « L’objectif global de notre démarche est d’aider les personnes à s’octroyer un temps pour évaluer leur comportement alimentaire, car on prend tous des habitudes alimentaires liées à notre famille, à notre culture, à notre mode de vie. Il ne s’agit pas de tout remettre en cause mais de voir les pratiques que l’on peut améliorer pour faire rimer Alimentation, Equilibre et Plaisir ». conclut Claire.

 Annie Lebrun-Le Gall

Découvrez en image l’atelier « Je cuisine du chocolat »

 

 Découvrez les recettes du café gourmand d’Audrey Lebreton

 

Chocolat  : la chasse aux idées reçues

« Le chocolat fait grossir ». En fait, oui et non. Car 100 g de chocolat noir apportent autant de calories que 200g de frites. Comme pour beaucoup d’aliments, la modération n’expose pas à l’obésité.

« Il est indigeste ». Raté. Hormis chez les personnes souffrant de dyspepsie (1) ou après un repas trop copieux, le chocolat est digéré aisément.

« Il constipe ». Pas davantage ! Le chocolat à croquer contient des polyphénols et du magnésium… des alliés du transit intestinal. Attention cependant au chocolat au lait qui peut favoriser la constipation parce qu’il contient de  grandes quantités de sucre.

« C’est un bon antistress ». Là, d’accord. Le chocolat provoque  en effet la sécrétion par le cerveau de substances opiacées qui sont euphorisantes.

« Le chocolat provoque des migraines ». Eh bien malheureusement oui. Il contient de la tyramine. Un acide aminé capable de déclencher des migraines. A noter qu’on le retrouve aussi dans le vin blanc.

« Le chocolat est un somnifère naturel ». Au contraire, il contient de la caféine et de la théobromine qui stimulent l’éveil. Bien entendu, rien de comparable avec une tasse de café.

« Le chocolat est aphrodisiaque ». Malheureusement, aucune étude n’a pour le moment prouvé cette vertu.

« Le chocolat provoque des caries». Oui, comme tout aliment sucré… et non, si vous respectez une bonne hygiène bucco-dentaire en vous brossant régulièrement les dents.

1 : pathologie de l’appareil digestif

Sources : www.destinationsante.com – à partir de « Les aliments bons pour la santé » Sélection du Reader’s Digest.