Un pied de nez à la déficience visuelle

Á 41 ans Sophie Albert nous confie que si elle n’était pas malvoyante elle ne ferait probablement pas de photographie. Atteinte de la maladie de Stargardt, Sophie est malvoyante depuis son plus jeune âge. Elle est initiée à la photographie lors de ses études à l’Institut Montéclair à Angers, qu’elle intègre à l’âge de 17 ans. Après un BTA Services administratifs elle travaillera comme agent d’accueil puis de reprographie dans l’institut. En 2000 elle met fin à cette activité pour se consacrer à la photographie. Elle s’investit dans son art et vit de travaux saisonniers.

Son appareil numérique, elle le connaît par cœur
Connaître l’emplacement de chaque option facilite la prise de vue malgré l’obligation de « prendre son temps et de se concentrer pour cadrer ». Depuis quelques années, elle aime mettre en valeur le détail comme si, pour faire un pied de nez à la maladie, elle prouvait qu’elle aussi peut le voir. Elle admet désormais mieux vivre avec son handicap et « oser jouer avec les gros plans ».

Un avenir prometteur
L’année 2013 s’annonce plutôt bien, les expositions sont nombreuses et les ambitions de Sophie sont grandes. Aujourd’hui elle aimerait plus d’expositions, dans des lieux dédiés mais aussi dans des restaurants, des bars, des hôpitaux…

Au mois de juin ses œuvres seront visibles à la clinique de l’Anjou puis à la clinique St Joseph et un blog Internet est actuellement en construction.

En attendant vous pouvez venir découvrir ses photographies chez les « Opticiens Mutualistes Angers-La Fayette » où elles sont exposées du 2 au 30 avril.

Noëllie Jousse

Un échantillon des oeuvres de Sophie Albert.