Ce premier portrait de femme élue mutualiste nous entraîne en Mayenne, à la rencontre de Sylvaine ASTOUL.
C’est sur son lieu de travail, dans les locaux de la mutuelle MGEN 53 à Laval, que Sylvaine nous reçoit. Professeure des écoles, elle est détachée de l’Education nationale depuis 2016 pour assumer ses missions de déléguée à la section mayennaise de la MGEN.
Après plus de 10 ans d’enseignement, dont des fonctions de directrice, ce poste était une opportunité pour appréhender un autre versant de l’Education nationale, côté mutuelle et adhérents. « C’est le lien de proximité et le service aux agents et aux adhérents qui m’intéressent.» Un lien d’autant plus fort que Sylvaine est notamment en charge de la prévention et de la relation adhérents.
Et c’est précisément par la porte de la prévention qu’elle a poursuivi son engagement mutualiste au sein de la Mutualité Française Pays de la Loire : « C’était impressionnant, je me rappelle ma première réunion en commission régionale Prévention. Il y avait beaucoup de participants, en majorité masculins, beaucoup de sujets abordés… je me demandais comment j’allais pouvoir appréhender tout cela, être utile ».
Et pas de grande envolée militante avec Sylvaine. Non, Sylvaine, elle analyse, elle prend du recul, elle travaille en équipe et, mine de rien, elle essaime en Mutualité. Impliquée dans différents mandats mutualistes (1) et vice-présidente de la Mutualité Française Pays de la Loire, elle se frotte aux enjeux de santé publique qu’elle doit porter au nom du mouvement mutualiste. « C’est un rôle très enrichissant, mais un travail de longue haleine pour appréhender tous les rouages de notre système de santé.»
Ses centres d’intérêt ? L’écologie, la prévention et la santé des femmes. Rien d’étonnant quand on découvre qu’elle a été biberonnée au féminisme et qu’elle a fait ses premiers pas à la crèche de l’hôpital où travaillait sa mère ! « La santé et l’environnement, ce sont des thématiques qui me tiennent à cœur, mais il n’est pas facile de mobiliser les publics. On le voit bien dans les actions de prévention que l’on organise, la participation n’est pas toujours au rendez-vous ».
Qu’à cela ne tienne : c’est par la porte de la qualité de vie au travail que Sylvaine pense pouvoir faire entrer « ni vu ni connu » la prévention. Sans oublier l’école : La fermeture des classes pendant la première période de confinement n’a pas empêché Sylvaine de contribuer activement à la poursuite du programme « Bouge pour ta santé » (2) : elle a produit pour les enfants des capsules audio de recettes de cuisine, qui distillaient des astuces pour manger équilibré… ni vu ni connu.
Et si l’on précise que Sylvaine est férue de sorties culturelles, de diverses pratiques artistiques et joueuse de hautbois à ses heures, vous ne serez pas étonné de savoir que ses deux filles se projettent comme acousticienne pour salles de spectacle et costumière de théâtre, et son garçon comme webdesigner. On vous l’a dit, Sylvaine essaime, sans trompette ni tambour, ni vu ni connu !
1 : CPAM 53, Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie (CDCA), Conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie (CFPPA)
2 : Programme de lutte contre la sédentarité des enfants déployé par la Mutualité Française Pays de la Loire dans les écoles de la région