Nouvelle incursion en Vendée pour la série Portrait de femme en Mutualité, cette fois-ci à La Roche-sur-Yon, à la rencontre de Sylvie Arnaud.
Comment passe-t-on du monde de l’enseignement à l’univers mutualiste ? C’est le virage opéré par Sylvie en 2017, lorsqu’elle a quitté le lycée professionnel où elle travaillait, pour devenir déléguée MGEN. Pour comprendre ce choix, revenons quelques années en arrière.
Vendéenne née à Montaigu, Sylvie était attirée par l’enseignement. C’est pourquoi, après une licence d’économie, elle passe le concours de l’Éducation Nationale et devient professeur de gestion-comptabilité en lycée professionnel. Sa première affectation l’envoie à Noisy-le-Sec, en Seine-St-Denis (93) : un choc culturel pour démarrer ! Elle y passera malgré tout quatre « belles années d’expérience » avec une vraie solidarité entre collègues.
À la naissance de sa fille, en 2006, Sylvie fait le choix de revenir en Vendée et obtient un poste au Lycée Valère Mathé à Olonne-sur-Mer. Elle y passera dix ans, d’abord comme enseignante, puis en tant que cheffe de travaux, chargée de la coordination des enseignants et de l’organisation pédagogique. À l’époque, Sylvie est adhérente MGEN, mais sans engagement particulier.
C’est en 2017 que Sylvie décide de se consacrer pleinement au monde mutualiste : « Je souhaitais m’orienter vers autre chose. Un collègue m’a parlé d’une offre pour devenir déléguée MGEN, avec comme missions d’accompagner les adhérents et mener des projets de prévention. Cet aspect social et santé au travail m’a intéressée. » Désormais en poste à La Roche-sur-Yon (même si elle habite toujours sur la côte), Sylvie découvre en profondeur la structure et le fonctionnement de l’univers mutualiste. « Bien connaître tous les rouages du système mutualiste nous permet de mieux conseiller les adhérents. »
Sylvie s’investit rapidement dans plusieurs mandats, d’abord en intégrant la Commission des biens médicaux VYV3 Pays de la Loire, puis en devenant administratrice de la Villa Notre-Dame, l’établissement de soins de suite et de réadaptation d’Hospi Grand Ouest à St Gilles-Croix-de-Vie. Des engagements qui, pour elle, sont naturels : « Cela fait partie de nos missions, en tant que délégués nous devons assurer cette représentativité. Car nous sommes là aussi pour défendre les valeurs du modèle mutualiste, surtout dans le contexte actuel de concurrence croissante. »
Sylvie avoue avoir été surprise par la dynamique qui anime le monde mutualiste : « Je trouve fascinant qu’une organisation aussi complexe sache faire preuve d’une telle capacité constante d’adaptation, de mouvement, d’innovation… On pourrait s’attendre à un « mammouth », mais pas du tout ! Il y a une réflexion permanente pour se remettre en question et proposer des solutions. »
Elle qui affectionne particulièrement la coopération et le travail en confiance, se retrouve bien dans ce modèle. « Nous faisons partie d’un collectif où chacun apporte sa contribution et participe à des projets communs pour faire avancer l’organisation. »
Et si vous lui demandez ce que représente pour elle le fait d’être une femme engagée en Mutualité, elle évoque une rencontre : « Autrefois, le principe de parité pouvait m’agacer car il posait la question de la légitimité. Mais après avoir travaillé avec une chercheuse sur l’égalité homme/femme auprès de lycéens et étudiants, elle m’a convaincue qu’il est nécessaire que nous soyons visibles dans nos rôles de responsabilité au sein des organisations. » Avant d’ajouter : « Les femmes y ont toute leur place, à tous les niveaux ! »