C’est avec Lucie Cassereau que la série « Portraits de Femmes élues en Mutualité » achève sa tournée. Une rencontre pétillante effectuée à Angers.
Lucie est montée à bord du train militant dès son plus jeune âge et elle n’en est pas descendue depuis !
Avant même d’être élue au sein de la mutuelle MCRN (anciennement mutuelle des cheminots de la région nantaise), Lucie avait affirmé très tôt son sens de l’engagement pour les autres.
Du collège jusqu’aux bancs de la Faculté, elle a été la représentante de ses camarades au cours de chaque année scolaire. Elle était même la déléguée régionale, représentante de l’ensemble des délégués du Maine-et-Loire. Un actif militant de plus de 10 ans alors qu’elle n’avait pas 22 ans.
Pour sûr, cela forge un caractère. Et du caractère, des convictions et de la détermination, Lucie n’en manque pas ! L’injustice, l’iniquité, la malveillance envers autrui, les petits gestes sans réelle ambition pour se donner bonne conscience : voici ce qui l’indigne et forge son engagement militant notamment au sein de sa mutuelle MCRN.
C’est après des études en logistique et transport que Lucie intègre la SNCF. Elle devient « cheminote » comme elle aime à le dire et adhérente à la MCRN. Son parcours de militante mutualiste se déploie alors très vite. D’abord élue comme déléguée, elle devient rapidement administratrice pour l’activité LIII « Service de soins et d’accompagnement mutualistes » de la mutuelle (1).
Elle rejoint ensuite le CA de l’activité LII « Complémentaire Santé » de la MCRN. Forte de ces deux casquettes, elle était alors la personne toute trouvée pour assurer en binôme la vice-présidence de la mutuelle. Sans compter son mandat d’administratrice fédérale au sein de la FMF à laquelle appartient la MCRN, en parallèle de l’adhésion de la mutuelle à la FNMF.
Il faut dire que la vie de la mutuelle et la vie du rail sont intimement liées dans la famille Cassereau. Toute l’enfance de Lucie a été bercée par les réunions de la MCRN dans laquelle son père, actuel président de la MCRN Ssam (1) et « cheminot » lui-même, était déjà engagé comme militant.
Quant aux trains et aux voies ferrées, Lucie les a approchés de très près alors qu’elle habitait avec sa famille dans un logement au-dessus de la gare de la Possonnière à 20 kilomètres d’Angers. Ce n’est sûrement pas pour rien qu’elle est aujourd’hui agent de production ferroviaire.
La mutuelle est aujourd’hui ouverte à tous, mais l’esprit de corps et de solidarité entre cheminots a fortement marqué la MCRN qui est restée à taille humaine. « La solidarité a un vrai sens dans notre métier et il est toujours intact au sein de la mutuelle malgré son évolution. On reste une petite mutuelle proche de nos adhérents, mais notre engagement participe à un combat universel pour une égalité d’accès aux soins pour tous et une sécurité sociale forte ».
En voyant la ténacité de l’investissement de Lucie et de la jeune génération qu’elle représente en Mutualité, on peut être rassuré : le combat mutualiste n’est pas prêt de changer de voie !
1 : la MCRN Ssam gère un centre de santé dentaire mutualiste de 5 fauteuils à Nantes