La Mutualité Française participe au tout nouveau comité de coordination régionale de la santé sexuelle (CoReSS). Elle entend contribuer à une approche globale et positive de la santé sexuelle, notamment auprès des publics vulnérables.
Eclairage avec Didier Fauchard, représentant titulaire de la Mutualité au sein du CoReSS.
► Que représente la nomination de la Mutualité Française Pays de la Loire dans cette nouvelle instance ?
Didier Fauchard : C’est une reconnaissance du mouvement mutualiste sur le territoire, à la fois en tant qu’acteur de prévention promotion santé mais aussi en tant qu’acteur en capacité de porter une attention particulière aux publics vulnérables.
Nous pourrons nous faire l’écho du vécu et des besoins des professionnels et des usagers de nos établissements mutualistes, et plus particulièrement ceux accompagnant des personnes en situation de handicap ou âgées.
► Comment la Mutualité compte se positionner au sein du CoReSS ?
Didier Fauchard : Nous sommes tout à fait en phase avec l’ambition du CoReSS de développer une approche globale et positive en santé sexuelle. Cette vision de la santé est notre ADN depuis toujours.
Un tel positionnement permet d’élargir les enjeux de la santé sexuelle, au-delà de la pathologie, de son dépistage et de sa prise en charge médicale, qui restent cependant bien entendu une priorité.
» Au sein du CoReSS, la Mutualité partagera son ambition pour un droit à la santé sexuelle pour toutes et tous »
Les acteurs du CoReSS pourront ainsi aborder des problématiques plus étendues ciblant des publics plus larges et qui nous tiennent particulièrement à cœur. Je pense notamment à la santé des femmes, à la santé des jeunes, à l’accompagnement des professionnels du médico-social ou encore à la réduction des inégalités territoriale et sociales dans l’accès à la santé sexuelle, notamment auprès des publics vulnérables.
La Mutualité partagera son ambition d’un droit à la santé sexuelle et à la vie affective pour toutes et tous, sans oublier la nécessité de l’éducation à la vie affective et sexuelle auprès des plus jeunes.
► Quel regard sur ces instances régionales de coordination, à l’heure où la loi de simplification engagée par le gouvernement peut mettre à mal ces schémas d’organisation ?
Didier Fauchard : Travailler en réseau, interagir avec d’autres acteurs de prévention santé ou des professionnels de santé est une force ! Il est crucial que ces collectifs réunissant des sphères professionnelles différentes existent et que leurs actions tournées vers un même objectif ou public soient coordonnées. Cela permet de renforcer la cohérence, l’efficacité et la pertinence des programmes déployés.
Restent la question de la priorisation des différentes missions attribuées au CoReSS et celle de la pérennité des financements qui pourront lui être accordés. Nous y serons tout particulièrement attentifs.