Le conseil national de l’ordre des médecins vient de publier son atlas 2014 de la démographie médicale en France avec un zoom plus fin par région. Jugée la plus attractive, la région Pays de la Loire montre cependant des disparités selon ses territoires, notamment en matière de soins de proximité. Une problématique à laquelle la Mutualité s’attèle avec son programme GASPAR.
Plus âgé, plus féminin, plus spécialisé : voici le nouveau visage de la profession médicale qui ressort de la 8ème édition de l’atlas de la démographie médicale publié par le conseil national de l’ordre des médecins. Cette nouvelle édition apporte désormais un regard plus approfondi sur la démographie médicale d’une région à l’autre. Tous les résultats sont accessibles grâce à une cartographie interactive en ligne qui passe en revue les données régionales, départementales et par bassins de vie de 18 spécialités médicales, dont les médecins généralistes (voir notre lien en bas d’article).
+ 5,7 % de médecins toutes spécialités confondues en Pays de la Loire
La région Pays de la Loire s’en sort plutôt bien avec une augmentation de sa démographie médicale de +5,7% entre 2007 et 2014. Les Ligériens ont à leur disposition 9 396 médecins (toutes spécialités confondues dont les généralistes), soit une densité de 253,5 médecins pour 100 000 habitants (contre 295,5 pour la France entière). La profession est occupée à 44,35 % par des femmes et à 55,65 % par des hommes. En moyenne, le médecin ligérien a 51 ans (avec 22,4 % de plus de 60 ans et 18,9 % de moins de 40 ans).
Une baisse de l’offre de soins de proximité
Le conseil national de l’ordre des médecins alerte cependant sur les choix de spécialité et de mode d’exercice en activité régulière qui appellent une certaine vigilance quant à l’offre de soins de proximité, dite de premier recours. La part de médecins généralistes (France entière) est en effet en diminution de -6,5% depuis 2007 et cette tendance devrait se confirmer jusqu’en 2020. Les Pays de la Loire n’échappent pas à cette situation avec une baisse généralisée dans 4 départements sur 5 (-5,2 % en Mayenne, – 11,4 % en Sarthe, – 1 % en Maine-et-Loire, – 7,6 % en Vendée et + 0,2 % en Loire-Atlantique).
Favoriser les soins de premier recours : la contribution de la Mutualité
Pour optimiser la présence médicale dans les territoires, le conseil national de l’ordre des médecins met notamment en avant la solution de l’exercice regroupé en cabinets de groupes ou en maisons de santé qui pourrait être développée. C’est précisément une des solutions à laquelle s’attèle la Mutualité Française dans le cadre de son programme de soins de premier recours.
Aux côtés des professionnels de santé, le programme mutualiste GASPAR (Garantir l’Accès aux Soins de Premier Recours) vise à favoriser le développement rapide de modes d’exercice collectifs, qui prennent mieux en compte les besoins de prise en charge globale des patients et la réalité des conditions d’exercice des professionnels de santé. 10 chantiers sont actuellement engagés, nationalement et en région, pour favoriser la prévention, l’écoute, le soin, l’accompagnement et la continuité des prises en charge. Lancée en 2013, la mise en œuvre de ce programme s’échelonne sur 3 ans. La Mutualité Française tirera le bilan de ses actions en 2015, lors de son congrès national à Nantes.
Démographie médicale en Pays de la Loire :