Baromètre Santé-Social des Pays de la Loire : fortes variations départementales en 2023

Pluie, vent, éclaircies… dans le 2ème baromètre Santé-Social publié par la Mutualité Française et l’Association des Maires de France fin 2023, la région des Pays de la Loire affiche des variations contrastées en fonction des départements. Point météo par thématique abordée.

Médecins généralistes : temps pluvieux sur la région

La région n’échappe pas à la baisse du nombre de médecins généralistes constatée en France. En 2023, le pays recensait moins de 147 professionnels pour 100 000 habitants, soit une baisse de 2.72 % par rapport à 2020.

Si cette baisse est moins conséquente en région Pays de la Loire avec un recul de 1.62 % de médecins généralistes, le bilan par département est beaucoup plus contrasté.

La Loire-Atlantique reste le département le mieux doté (162 médecins pour 100 000 habitants), mais c’est aussi le département qui connaît la plus grosse baisse en 3 ans, avec une régression de 2.83 % de médecins, talonné de près par la Vendée qui a perdu 2.42 % de ses professionnels entre 2020 et 2023.

Bien qu’elle soit la moins bien dotée de la région avec 109 médecins généralistes, la Mayenne tire la mieux son épingle du jeu avec une jugulation de sa baisse de professionnels à – 0.46 %.

► Nombre de médecins généralistes en 2023 et évolution entre 2020 et 2023
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Accès au médecin traitant : Mobilisation de la Mutualité en région

Pour répondre à la pénurie de médecins traitants dans les territoires ligériens en tension, le groupe mutualiste Vyv3 Pays de la Loire a développé des services médicaux de proximité (SMP). Implantés à Laval, Cholet et au Mans, trois centres de santé mutualistes dispensent des consultations de médecine générale et assurent les petites urgences. L’équipe médicale se compose de jeunes médecins, de médecins à la retraite, épaulés par des internes.


 Coordination des acteurs de santé : temps calme en Pays de la Loire

Contrats locaux de santé (CLS), conseils locaux de santé mentale (CLSM) et communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) : ces outils de coordination des acteurs de santé ont été développés ces dernières années en France pour améliorer l’organisation de l’offre de soins dans les territoires. Dépendant du dynamisme local des acteurs locaux, leur développement est relatif. Pour exemple, la généralisation des CPTS d’ici fin 2023 prévue par le ministère de la santé en juillet 2023 n’est pas encore atteinte.

En Pays de la Loire, seuls les départements de Mayenne et de Vendée connaissent une couverture totale de la population via les CPTS. La Sarthe et la Vendée disposent d’une couverture de leur territoire au deux tiers, tandis que le Maine-et-Loire reste le parent pauvre avec seulement un tiers de la population pouvant bénéficier d’une meilleure organisation des soins de ville via les CPTS.

► Nombre de CPTS en 2023
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CLS – CPTS : Mobilisation de la Mutualité en région

En tant qu’acteur de santé publique, la Mutualité Française Pays de la Loire répond à des sollicitations ou des appels à projets visant à accompagner les CLS dans le déploiement d’actions de prévention santé (Activité physique/Alimentation avec Angers Loire Métropole, Santé environnementale avec Baugé-en-Anjou ou encore Pornic Agglo Pays de Retz, Santé mentale avec Craon-Renazé …). Les professionnels de santé mutualistes du groupe Vyv3 Pays de la Loire prennent également une part active dans les CPTS présents sur leur territoire (médecins de la clinique Sud Vendée, dentistes des centres dentaires mutualistes…).


Qualité de l’eau du robinet : temps variable sur le front des pesticides

Si on prend comme critère le seuil limite autorisé de présence de pesticides, la qualité de l’eau du robinet est globalement bonne en France. Elle tend cependant à se détériorer dans certains départements. C’est notamment le cas de la Mayenne et de la Vendée dont l’amélioration de la qualité de l’eau du robinet a baissé respectivement de 41.6 points et de 13.8 points entre 2018 et 2021. La Sarthe et la Mayenne restent les départements où l’accès de la population à une eau qualifiée de potable au regard de la présence de pesticides est le plus préoccupant : en 2021, seulement 42.6 % des Sarthois et 58.4 % des Mayennais ont eu accès à une eau conforme aux limites de qualité en pesticides.

►Accès à une eau conforme au seuil de pesticides admis en 2021 et évolution entre 2018 et 2021
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Santé environnementale : Mobilisation de la Mutualité en région

Même si ses actions ne ciblent pas directement la qualité de l’eau, la Mutualité déploie de nombreux programmes en santé environnementale soutenus par l’ARS. Deux axes sont développés : le premier auprès du grand public afin d’aider à maintenir un environnement sain au quotidien dans son habitat. Un second volet vise la santé environnementale du jeune enfant avec des actions à destination des jeunes parents et tout un programme spécifique vers les professionnels de la périnatalité et de la petite enfance (maternités, structures d’accueil du jeune enfant, collectivités gestionnaires).


Accueil du jeune enfant : temps au beau fixe

A l’instar du Grand Ouest, les Pays de la Loire sont l’une des régions les mieux dotées en capacité d’accueil du jeune enfant, avec près de 79 places pour 100 enfants de moins de 3 ans en 2020, contre 59 places en moyenne en France. La région n’échappe cependant pas à la lente érosion nationale de l’offre d’accueil : diminution de 1.3 % de l’offre ligérienne entre 2017 et 2020.

Comme en 2017*, la Mayenne reste le département le mieux doté avec plus de 83 places pour 100 enfants en 2020. A noter la belle évolution de l’offre d’accueil en Vendée qui voit passer sa capacité de 77 places en 2017 à 82 places en 2020. Ces chiffres ne doivent cependant pas masquer la pénurie de professionnels à laquelle sont confrontées les structures d’accueil du jeune enfant.

*Données 2017 observées dans le précédent baromètre 2020

► Nombre de places d’accueil du jeune enfant en 2020
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Accueil du jeune enfant : Mobilisation de la Mutualité en région

Crèches, relais assistantes maternelles, lien d’accueil enfants-parents : En Pays de la Loire, 66 structures et services à but non lucratif dédiés à l’accueil du jeune enfant sont développés et gérés par le groupe mutualiste Vyv3 Pays de la Loire. Une attention particulière est portée aux besoins et évolutions de la société : crèches à horaires atypiques, accueil de l’enfant en situation de handicap, lieu intergénérationnel ou encore crèche d’application accueillant des apprenants qui se destinent aux métiers de la petite enfance…


Accueil des 75 ans et plus : temps nuageux

Si le nombre de personnes âgées augmente, la capacité pour les accueillir dans des structures adaptées ne suit pas cette évolution. Fin 2021, la France comptait un peu moins de 115 places d’accueil, toutes structures confondues, pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus (contre 124 en 2018*, soit une baisse de plus de 7 %).

La région Pays de la Loire ne fait pas exception et accuse une baisse de près de 7 % de sa capacité d’accueil, passant de 158 places pour 1 000 personnes âgées en 2018 à 147 places en 2021. La Vendée affiche la plus forte baisse avec une chute de près de 11 %, suivie de près par la Loire-Atlantique (- 10 %).

La situation reste malgré tout assez enviable en Pays de la Loire comparativement à d’autres régions : tous les départements ligériens affichent un taux d’équipement supérieur à la moyenne nationale. Comme en 2018, le Maine-et-Loire conserve sa position de tête avec près de 166 places disponibles pour 1 000 personnes âgées.

*Données 2018 observées dans le précédent baromètre 2020

► Nombre de places d’hébergement pour personnes âgées en 2021
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Accompagnement des personnes âgées : Mobilisation de la Mutualité en région

En Pays de la Loire, 74 structures et services à but non lucratif dédiés aux personnes âgées sont développés et gérés par le groupe mutualiste Vyv3 Pays de la Loire.

Le groupe régional mutualiste figure également parmi les initiateurs de l’Ehpad à domicile « Vyv@dos ». Présent à Saumur et bientôt à Angers, ce dispositif innovant est reconnu comme centre de ressources territorial. Il s’adresse aux personnes âgée dépendantes qui relèvent d’un Ehpad mais qui souhaitent rester chez elles le plus longtemps possible. L’accompagnement adapté à domicile réduit les ruptures de parcours de vie et apporte un soutien concret et quotidien aux proches aidants.


Aide aux personnes âgées : temps brumeux à ensoleillé

L’isolement résidentiel et social des personnes âgées est un risque potentiel pour leur santé physique et psychique. En 2019, 42.5 % des Français de 75 ans et plus vivaient seuls. Les Pays de la Loire n’échappent pas à cette moyenne. L’isolement est plus fortement marqué en Loire-Atlantique (43.5 %) et en Sarthe (43.1 %). Les vendéens sont un peu plus épargnés : 38.5 % des 75 ans et plus vivent seuls à domicile. Ces chiffres peuvent cependant porter à double interprétation. Vivre seul mais chez soi peut aussi être un choix. Rappelons que neuf personnes sur dix souhaitent vieillir chez elles.

En 2021 en France, 17 % des personnes âgées de 60 ans et plus ont déclaré recevoir une aide de leur entourage du fait de leur âge avancé, d’un problème de santé ou d’un handicap. En Pays de la Loire, ils ne sont qu’un peu moins de 15 % à en bénéficier. Est-ce un signe de bonne santé des Ligériens de 60 ans et plus ? Le baromètre n’a pas encore passé à la loupe les causes de ce non-recours à l’aide de l’entourage.

► Personnes âgées vivant seules en 2019
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► Personnes âgées bénéficiant de l’aide de son entourage en 2021
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Autonomie des personnes âgées : Mobilisation de la Mutualité en région

Parce qu’être aidant d’un proche peut épuiser et à long terme nuire à sa santé, la Mutualité Française Pays de la Loire développe des ateliers de prévention dédiés aux aidants. L’objectif : leur offrir des moments de répit pour échanger entre aidants, partager ses problématiques et prendre soin de sa santé.

Pour favoriser le maintien des personnes âgées à domicile, le Centich du groupe mutualiste Vyv expérimente un logement évolutif LENA. Situé dans une résidence Senior à Saumur, cet appartement de transition s’adresse aux personnes âgées de 60 ans et plus qui, à la sortie d’une hospitalisation, ne peuvent rentrer directement chez eux compte tenu de leur état de santé et de leur perte d’autonomie provisoire. Equipé des dernières avancées domotiques, le logement permet de se préparer en toute sécurité à son retour à domicile.